Les minis énigmes
Chaque mois, je vous propose un petit casse-tête avec un coupable à démasquer. Lisez attentivement l'énigme, car derrière chaque petits détails, pourrait bien se cacher la solution!
Mon conseil? Réfléchissez bien avant de lire la solution, le coupable pourrait bien être moins évident qu'on le pense!
Enquêtez maintenant
1. Le voleur d'art
Une galerie d’art a été cambriolée, et les tableaux les plus précieux ont été volés. La police a interrogé trois suspects potentiels : un ancien employé de la galerie, un collectionneur d’art rival et un jeune artiste qui avait récemment été refusé pour une exposition à la galerie.
Malheureusement, ce soir là, les caméras de surveillance se sont éteintes les unes après les autres et aucune trace ADN n’a été retrouvée sur les lieux du crime. Cependant, le détecteur de mouvement qui aurait dû prendre le relais en cas de panne des caméras ne s’est pas déclenché.
L’ancien employé, qui travaille maintenant à son compte, a affirmé qu’il avait quitté son travail il y a plusieurs mois et n’était pas impliqué dans le vol. Cependant, la police a remarqué que ses mains pleines de corne étaient couvertes de coupures, comme s’il avait forcé une porte ou une fenêtre.
Le collectionneur d’art rival a été vu près de la galerie la nuit du vol, mais a affirmé qu’il était en ville pour un souper d’affaires et n’avait rien à voir avec le vol. Cependant, la police a remarqué une tache de peinture sur son costume, qui correspondait à la couleur de l’un des tableaux volés.
Le jeune artiste avait récemment été refusé pour une exposition à la galerie et avait une forte animosité envers la propriétaire de la galerie. Il a affirmé qu’il n’était pas présent à la galerie la nuit du vol, mais la police a remarqué une brosse à peinture avec de la peinture noire fraîche dans sa voiture.
Sauriez-vous démasquer le coupable?
C’était le jeune artiste !
Les caméras ne s’étaient pas vraiment éteintes les unes après les autres, elles avaient en fait été recouvertes de peinture noire. C’est pourquoi le détecteur de mouvement, sensé prendre le relais en cas de problème informatique avec les caméras, ne s’était pas enclenché. Le pinceau recouvert de peinture fraîche noire retrouvé dans la voiture du jeune artiste peu après le crime permettait de déduire ces informations !
Concernant les autres suspects, le collectionneur d’art rival avait été vu avec une tache de peinture sur son costume, qui correspondait à la couleur de l’un des tableaux volés. Cependant, la peinture sèche ne laisse pas de trace sur les vêtements. Ce n’était donc pas lui. De plus, il avait un alibi solide.
On pouvait aussi disculper l’ancien employé. Ayant les mains pleines de corne, il n’aurait jamais pu se couper en forçant une fenêtre. De plus, aucune trace ADN n’avait été retrouvée sur place. On apprenait aussi qu’il travaillait maintenant à son compte. On pouvait en déduire qu’il faisait un travail manuel et que les coupures n’avaient sûrement rien à voir avec le vol.
2. Les pommes du jardin
Corine était une femme charmante et attentionnée, aimée de tous ceux qui la connaissaient. Elle avait invité trois de ses amis les plus proches pour fêter son anniversaire chez elle, dans son appartement confortable et spacieux en plein cœur de la ville. Les convives étaient tous des gens bien éduqués et respectables, mais chacun avait ses propres raisons d’être amer envers Corine.
Sarah, une amie d’enfance avec qui Corine était restée très proche au fil des ans, avait récemment perdu son emploi et était jalouse de la réussite de Corine dans sa carrière florissante. Pierre, un collègue de travail avec qui elle avait travaillé pendant des années, était secret sur son homosexualité et soupçonnait Corine de l’avoir révélée à d’autres personnes. Alan, son voisin de palier avec qui elle avait développé une amitié sincère depuis qu’il avait emménagé dans l’immeuble il y a quelques années, était épris de Corine et jaloux de toute l’attention qu’elle portait à d’autres hommes.
Pour fêter son anniversaire, Corine avait invité 3 de ses meilleurs amis pour un dîner. Lors du dîner entre amis, la maîtresse de maison avait préparé une délicieuse purée de pommes de terre accompagnée de pépites de poulet. Tous les convives s’étaient servis avidement dans les plats que Corine avait préparés et amenés une fois que les convives étaient tous installés autour de la table. Ensuite, ils avaient tous fini par déguster des pommes fraîches pour le dessert avec un peu de crème fouettée en bombe.
C’est peu de temps après que Corine s’est effondrée et les ambulanciers n’ont pu que constater son décès. Deux jours plus tard, la terrible nouvelle est tombée : Corine avait été empoisonnée.
Les enquêteurs se sont particulièrement intéressés à cette histoire de pommes, car il s’avère que c’est Sarah qui les avait apportées pour le dessert. Elles provenaient d’un arbre qu’Alan avait planté dans le jardin de la victime pour son anniversaire l’année dernière. Sarah était passée chez la victime la veille de la soirée pour cueillir la première récolte de l’arbre. Elle les avait lavées dans l’évier de la cuisine avant qu’Alan ne les présente aux convives assis à table, qui étaient tous en admiration devant ces magnifiques fruits qui avaient poussé directement dans le jardin. Pierre en avait choisi deux et les avait coupées en deux, tendant une moitié à chacun pour le dessert. Ils s’étaient ensuite tous servis de crème fouettée pour accompagner leur moitié de fruit.
Alors, qui aurait pu empoisonner Corine avec autant d’habileté?
C’était Pierre, il a empoisonné un seul côté du couteau. En coupant la pomme, le poison c’est étalé sur une seule moitié, il a ensuite tendu la moitié empoisonnée à la victime, puis il a pu couper l’autre pomme sans problème avec le même couteau pour en offrir les moitiés aux autres convives.
3. L'adultère
Le jour de l’Ascension, un homme a été retrouvé pendu aux barrières de la mezzanine de sa chambre. En examinant le corps, il est évident qu’il s’est suicidé. 💀
La police est arrivée sur les lieux et a commencé à fouiller la pièce correspondante. Ils y ont découvert plusieurs choses étranges. Tout d’abord, une lettre d’amour datée de la veille et écrite à la main, a été trouvée dans le tiroir de la table de nuit de la victime. 💌
Cette lettre décrivait une relation secrète et passionnée entre la victime et une femme mystérieuse. Ils ont également trouvé un billet d’avion au nom de Dupont pour une destination exotique, ainsi qu’un chèque de plusieurs centaines de francs signé par Monsieur Dupont et glissé dans une enveloppe portant l’inscription « Mai ». 💵
Ensuite, les enquêteurs ont interrogé les deux personnes présentes ce soir-là : Madame Mathilde, la femme de ménage, et Madame Dupont, la femme de la victime. Cette dernière semblait choquée et sous le choc de la tragédie. Elle a expliqué aux enquêteurs qu’elle avait acheté un billet d’avion mardi pour prendre du temps pour elle après avoir découvert la lettre de l’amante de son mari, afin de réfléchir à leur relation à la suite de cette relation extra-conjugale. 🏖
Pensant que la femme de ménage, Madame Mathilde, avait quelque chose à cacher, la police l’a également interrogée. Bien qu’elle fût présente ce soir-là car elle faisait des heures supplémentaires, elle a expliqué n’avoir rien entendu. Suite aux questions insistantes de la police, elle a avoué être au courant des tromperies de Monsieur Dupont depuis plusieurs mois déjà, mais a juré que Madame Dupont n’était au courant de rien, du moins jusqu’à la semaine dernière. 🧺
Enfin, les enquêteurs ont ajouté deux éléments troublants à leur dossier. Ils ont été étonnés de voir que Madame Mathilde portait des vêtements de grandes marques alors qu’elle exerçait uniquement le métier de femme de ménage. Ils ont également été surpris de trouver dans la cave de nombreux livres parlant de suicide et de vies après la mort. 📚
Serait-ce un suicide ou l’une des deux femmes est-elle coupable?
C’était un meurtre et Madame Dupont est coupable. Le jour de l’Ascension étant toujours un jeudi et la lettre de l’amante de son mari datant de la veille (mercredi), Madame Dupont n’a pas pu apprendre l’existence de la relation extra-conjugale de son mari le mardi. Elle était donc déjà au courant de cette relation avant de prendre un billet d’avion et avait donc planifié le meurtre.
Madame Mathilde, la femme de ménage, était au courant de la relation de son patron et lui faisait du chantage. Les enquêteurs ont retrouvé le chèque de « Mai », correspondant au paiement que le mari faisait tous les mois à Madame Mathilde pour son silence. C’est ainsi qu’elle pouvait se payer des vêtements de marque et qu’elle savait de source sûre que Madame Dupont n’avait pas connaissance des adultères de son mari, du moins jusqu’à la semaine dernière!
4. La bijouterie
Un vol a eu lieu dans la bijouterie du petit village de Grangereaux. Les policiers enquêtant sur l’affaire ont relevé plusieurs indices. Ils ont trouvé des empreintes digitales sur une vitrine cassée, mais celles-ci étaient inexploitables. Les policiers n’ont pas retrouvé d’outil spécialement conçu pour briser des vitres ni de pied-de-biche sur la scène de crime, et la porte menant à l’atelier était verrouillée. De plus, les vitrines étaient étrangement brisées, comme si elles avaient été découpées avec précision.
À ce jour, il y a trois suspects : le vendeur de bijoux, un artisan chevronné qui travaille les matières les plus précieuses et maîtrise bon nombre d’outils ; le gardien de sécurité, un homme baraqué et silencieux fan de voitures, qui ne se promène jamais sans sa matraque ; et un client sûr de lui et distingué, un peu grisonnant, qui était entré juste avant la fermeture.
Le client a déclaré : « Je suis juste passé acheter un cadeau pour ma femme. J’ai trouvé une magnifique bague sertie d’un énorme diamant. Le bijoutier m’a dit qu’il allait fermer, alors j’ai payé et je ne me suis pas attardé. J’ai même croisé le Securitas dans la rue, je me rappelle parfaitement de lui car il portait sur son uniforme un badge de chez Marti Automobile. »
Le vendeur a déclaré : « C’était calme ce jour-là. J’ai passé un bon bout de temps à faire des allées-retours entre le magasin et mon atelier dans l’arrière-boutique. Cependant, j’ai une petite alarme qui me prévient quand quelqu’un entre dans la boutique. Ce jour-là, quand j’ai fini ma journée, tout était en ordre. J’ai verrouillé mon atelier et j’ai laissé l’agent de sécurité faire le tour et fermer le reste de la boutique et je suis rentré chez moi. Je suis sûr que ce vol est un travail interne, car personne n’aurait pu entrer sans que je le voie pendant que je travaillais. En plus, les employés n’ont pas toutes les clés, moi-même, je n’ai que la clé de mon atelier, et le gardien n’a accès qu’aux trousseaux permettant de fermer la porte principale et celle de derrière. »
Le gardien de sécurité a déclaré : « Je vérifie toujours toutes les portes avant de partir. Ce jour-là, j’ai laissé sortir notre vendeur et j’ai commencé par fermer la porte principale. Personne n’aurait pu entrer pendant ma ronde et tout était en ordre quand je suis parti. »
Qui a volé les bijoux? C’était le client distingué ! Il s’est caché dans la bijouterie juste après avoir payé. Le bijoutier nous a assuré qu’il avait un système pour savoir quand quelqu’un entrait, mais n’a rien précisé sur le contrôle des gens qui sortaient. Le client a donc pu observer depuis sa cachette l’arrivée du gardien et attendre que ce dernier ait fini sa ronde. Il a ensuite découpé la vitre à l’aide de la bague en diamant qu’il venait d’acheter, d’où la découpe précise des vitres retrouvée après le vol.
Le bijoutier n’ayant que les clés de l’atelier, il n’aurait pas pu revenir plus tard pour commettre le larcin.
Le gardien aurait pu être responsable du vol, cependant, il ne disposait pas ni des compétences ni de la finesse nécessaire. De plus, il n’avait qu’une matraque sur lui, ce qui aurait brisé les vitres bien plus grossièrement.
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